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my writings with the illustrations - painting by the little girl-artist Ngô Quế Anh, six years old (her birthday:21.9.2002) Với những bức ký họa của Ngô Quế Anh, họa sĩ nhí, sáu tuổi (sinh ngay 21-9-2002)

Thứ Bảy, 10 tháng 7, 2010

La montagne magique (poème original)

Quế Anh (oil pastel on paper) La lueur d’espoir


La montagne magique

à Van Cao


I

Une pensée un espoir le devenir le regretter

Nous retourner sans trouver sans pouvoir revivre

Désirer mille choses et oublier pourtant

Ce grain de poussière incrusté quelque part

De la ligne de notre visage à celle de l’éternité

Aimer à fendre le coeur et être continuellement infidèle

Une image et à nous-mêmes pour le redire au vent

D’emporter son nom et aussi le nôtre un soir

Aspirer comme si c’était possible à une permanence

Dans la demeure de souffrances, d’exil et de pas perdus

Oh! Seulement monter et calmement partir

Dans l’air bleuté combien serein des sommets


Je bâtirai mon nid en haut de la montagne

Une étoile accrochée pour vous guider le pas

Et si nous devions enfin nous retrouver

Ensemble irions-nous dans un vol imbrisé


II

Vivre ici ou ailleurs

Que nous importe la terre de nos origines

Toi qui as pour nous tant espéré

Comme rejetant dans l’espace une toison lumineuse

Tu as peut-être dévié le cours de notre histoire

Chercheras-tu encore aux lueurs de l’horizon

Les signes précurseurs de notre futur certain

De tous nos rêves aveugles le monde a été ramené

Dans la proportion modeste des idées confondues


Vivre ici ou ailleurs

Que nous importe la plaine du Nord de l’exil

Pour nous transformer pour nous défier le sort

Tu pourrais bien soulever

Le levier de l’impossible savoir

Et sur l’asphalte sans fin des villes

Il y a l’artifice de lumières il y a nos frontières

Entre les murs cimentés escapés à l’infini

Nous marcherons et nous trouverons

Mille futilités de civilisations oubliées

Ecoutons le vent qui nous vient des montagnes

La litanie continue de la neige silencieuse


Vivre ici ou ailleurs

Que nous importe ce temple de réalités

Ce temple de temps emprunté

Dis-moi la loi obscure régissant notre destinée

Une branche qui m’est donnée

Une branche dépouillée la veille de l’hiver

Je n’aurai plus à chanter l’homme intime

L’homme nu à chaque matin retrouvé

Pour nous faire une couronne de lauriers

Nous n’aurons pas à combattre et à désespérer

Pour me faire une couronne dans tout le temps à venir

Je n’ai jamais eu de grands desseins


III

Ainsi vont nos rêves et nos désespoirs

Tu m’es aussi révélée telle un voeu de perpétuellement revivre

Dans la lumière matin trouble de l’été

Nous pourrons te redire nos complaintes

Mais t’aimer est déjà un aveu de souffrances

Comme si je pouvais par un seul mot te dire adieu

Adieu à tous nos désirs à toutes nos attentes

Que le printemps éclate encore sur mon chemin

Que l’été approche le soleil dans tes yeux

De te regarder de rester sans émoi

Il devrait y avoir en moi quelque chose de blessé

Une cassure soudaine et permanente

Une résignation à l’absence

Aux murmures et au silence

Nous devrons traverser quelque part la ligne de démarcation

La ligne nébuleuse qui nous sépare des sommets

Vers lesquels depuis toujours a tourné notre fenêtre

A travers un champ d’arbres brisés

Dans un élan de vent et de pierres

Et ceux de notre âme

Oui! Que cette page soit écrite à ton nom

Que ces mots se répètent se perpétuent

Et personne ne puisse de nouveau

Hélas quel déchirement

Se réveler ta beauté palpable et ton existence

Donne-nous la force et le courage

Donne-nous la lucidité

De partir avant l’échéance

De faire la traversée avant la fin inéluctable

De ta présence

De l’instant

De mon oubli


IV

Vivre sa vie et oublier l’essentiel

Aimer sans comprendre l’éphémère

De son corps qui m’était offert

Le frêle souvenir me hantait

Et je ne savais quoi faire de mes deux bras

Pour des souffrances la protéger à jamais


Aimer sans comprendre l’éphémère

Partir et garder le goût de l’immortel

De son image ciselée fraternelle

A la chaleur évoquée de l’alcool amer

Il m’était donné des soirs de silence

Avec un feu lancinant et un rêve de l’étoile


Partir et garder le goût de l’immortel

Souffrir avec des yeux pleins de lumière

Il devrait subsister un arbre millénaire

Qui était planté dans le pays de ma jeunesse

Et je savais de quel désespoir prendre un matin la barque

Pour sombrer de mirage et de détresse au milieu de l’océan


Souffrir avec des yeux pleins de lumière

Vivre sa vie et oublier l’essentiel

Comme le fil ténu reliant les ombres et les visages

J’avais pour moi tout l’éther sidéral

Pour trouver le chemin de la montagne

Laissant dans la vallée avec mon âge

Le cycle de misères et de vanités

1978

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